La Boîte en os - Antoinette Peské
Quatrième de couverture :
« Un livre qui ne ressemble à aucun autre. » Tel fut, à la lecture de La Boîte en os (1941), le commentaire de Jean Cocteau, qui considérait ce bref roman inclassable comme l’une des productions les plus inouïes de ce siècle.
Avant lui Apollinaire, Mac Orlan, Félix Fénéon avaient rendu hommage au génie troublant d’Antoinette Peské, dont l’œuvre littéraire se résume à un mince recueil de vers et à quelques récits parfaitement intranquilles – parmi lesquels cette sidérante histoire d’amour fou.
Mon Avis :
La folie est l’essence même de ce roman, elle vit avec les personnages et meurt avec eux. Tout au long du roman, John Mac Corjeag n’a qu’un seul but : posséder complètement son aimée ce qui revient pour lui à se confronter avec Dieu lui-même afin d’accéder à ce qui à son sens ne peut-être qu’en possession de ce dernier : l’âme de Margaret. On suit donc John plonger dans la démence et on finit par comprendre ses actes et à leurs trouver une authenticité.
Le roman est très bien construit alternant les voix de différents narrateurs : John Mac Corjeag et son ami : Norbert. Malgré l’atmosphère malsaine du roman, l’écriture agréablement désuète et élégante d’Antoinette Peské nous rapporte les faits sans nous écœurer ou nous dégouter et le thème de l'amour contre la mort y est très bien traité.
En somme une écriture et un style qui m’a charmée pour une histoire originale et tellement puissante malgré les deux cents pages vite lues que comporte ce roman. C’est une œuvre marquante et je regrette que l’auteur n’ait écrit que deux romans. Un gros coup de cœur pour ce premier billet et un livre que je recommande fortement.