Sonnets - William Shakespeare
Quatrième de couverture :
Probablement ne saura-t-on jamais qui était au juste le mystérieux W. H. à l'intention de qui le grand dramaturge anglais composa, entre sa vingt-neuvième et sa trente-deuxième année, ce recueil de sonnets, les plus célèbres de la langue anglaise. Cette énigme et le sujet même de l'oeuvre une passion pour un jeune homme, sans doute issu de la noblesse l'auréolent d'un halo de scandale.
Mais au-delà de ce mystère biographique et grâce à lui peut-être cette oeuvre s'offre d'abord à nous comme un des plus admirables ensembles lyriques amoureux de la poésie occidentale. L'enchantement, la jalousie, la nostalgie, le plaisir, l'angoisse de l'éphémère et le rêve d'immortalité : autant de thèmes exprimés ici avec une véracité qui place ces Sonnets aux côtés des chefs-d'oeuvre de Ronsard et de Pétrarque.
Dans cette traduction, fruit de plusieurs années de travail, Jean Malaplate unit l'exactitude littérale à une musicalité parfaite, qui nous restitue admirablement la voix de Shakespeare et l'ambiance élisabéthaine.
Mon avis :
Ca fait des mois et des mois que vous le voyez dans ma lecture en cours. Le nombre de pages, des fois immobiles pendant des semaines peut faire un bond en l’espace que quelques minutes. Je m’étais promis de le lire il y a belles lurettes, c’est maintenant chose faite. J’inaugure une catégorie Poésie sur mon blog, les Sonnets du grand Shakespeare sont lus !
Autant dire que, maintenant, mon avis va être sacrément difficile à faire … Il existe deux traductions de cette œuvre. Une faite par Jean Malaplate et une autre par Robert Ellrodt. La différence entre les deux est très simple, ce n’est pas les mêmes « priorités » de traduction. Là où Malaplate cherche à reproduire en français la sonorité et la beauté des vers de Shakespeare quitte à s’éloigner un peu du véritable sens, Ellrodt privilégie lui la littéralité du texte, traduire les vers de façons à ce que le sens se reproche au maximum de l’original. J’ai choisi la version de Malaplate pour la simple et bonne raison que j’ai eu l’occasion de lire le même poème avec les deux traductions différentes et que c’est celui de Malaplate qui m’a le plus accroché. J’ai trouvé qu’on retrouvait vraiment la beauté du vers, de l’autre côté chez Ellrodt, j’avais trouvé le sens plus profond, plus vrai. En conclusion et j’arrêterais là le débat, je pense qu’il faut lire les deux versions. Maintenant que j’ai lu celle de M. et que je me suis familiarisée avec la beauté des vers, je me tournerais surement chez E. pour vraiment comprendre le sens et la portée que l’auteur a voulu donner à chaque poème.
Les sonnets sont à lire avec modération, sinon, vous risquez l’overdose mais ça se lit vraiment très bien. Chaque sonnet est composé (mis à part un, je crois) de trois quatrains et d’une « conclusion » de deux vers, autant dire que ça se lit vite. De plus ma version est bilingue Anglais - Français j’ai donc deux sonnets par page, à gauche en VO et à droite en VF. A part ceux que j’ai vraiment apprécié, où j’ai beaucoup aimé comparer avec le texte original, j’ai lu la plupart des sonnets uniquement en français. Shakespeare aborde des thèmes très divers mais récurrents : amour bien sur, mort, jalousie, mais aussi vengeance, vieillesse ou encore la sincérité contre l’apparence et le « beau ». Si certains sonnets m’ont laissé dubitative, voire indifférente par moments, on ne peut que constater que certains sont d’une grande beauté.
Vous savez comme je suis maniaque avec les livre et pourtant, ici, j’ai corné les pages de tous les sonnets qui, je trouve, sortait du lot. Tout simplement parce que je sais que je lirais et relirais ces sonnets, qu’un jour j’aurais envie de prendre le livre et de l’ouvrir au hasard. J’ai donc perdu l’espoir de le garder comme neuf, c’est le genre du livre dont on pourra dire dans quelques années qu’il aura vécu. J’ai vraiment apprécié ma lecture et je trouve que c’est une façon beaucoup plus léger et facile de découvrir l’œuvre de Shakespeare. C’est la première fois que j’en lis bien que Macbeth me tente énormément, j’avoue avoir peur que les pièces soient indigestes. Le fait que je me sois familiarisée comme ça me pousse vraiment à poursuivre ma découverte. Le livre comporte 154 sonnets, le numéro de chacun est écrit en chiffres romains, je vous mets pour ceux qui ont le livre et que ça intéresse les sonnets pour lesquels j’ai corné les pages : XVIII ; XXI ; XXVII ; XXVIII ; XLIII ; LV ; LXI ; LXVI ; LXVIII ; LXXX ; XCIII ; CVI ; CXVI ; CXXI ; CXLII ; CXLV ; CXLVI. Bon, j’espère ne pas m’être plantée, il y en a un paquet quand même hein. Décidemment, entre ma lecture super érudite d’hier et tous ces X, pour qui allez-vous me prendre ? …
C’est donc une lecture qui m’a beaucoup plu et qui est très enrichissante. Autant pour la beauté de la plume, certains sonnets sont vraiment sublimes, que pour le sens et la réflexion que cela peut vous apporter, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce livre. Pour les pièces, lira, lira pas ? Ce n’est pas l’envie qui m’en manque juste une énorme dose de courage qui me fait défaut.