Quand souffle le vent du nord - Daniel Glattauer
Quatrième de couverture :
Un message anodin peut-il bouleverser votre vie ?
Leo Leike reçoit par erreur un mail d’une inconnue, Emmi Rothner. Poliment, il le lui signale. Elle s’excuse et, peu à peu, un dialogue s’engage, une relation se noue. Au fil des mails, ils éprouvent l’un pour l’autre un intérêt grandissant.
Leo écrit : « Vous êtes comme une deuxième voix en moi qui m’accompagne au quotidien. »
Emmi admet : « Quand vous ne m’écrivez pas pendant trois jours, je ressens un manque. »
Emmi est mariée, Leo se remet à grand-peine d’un chagrin d’amour. De plus en plus attirés l’un par l’autre, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre…
Mon avis :
Ah ah, le voilà enfin qui fait son apparition sur mon blog ! Et oui, je ne l’avais pas encore lu parce que, malgré le nombre juste incalculable d’avis positifs que j’avais pu lire, le résumé ne me tentait pas du touuut. Je me suis dit, bof encore un truc complètement niais qui va en plus être ennuyeux … Bref, pas la joie. Mais, à mon passage à la médiathèque, je l’ai vu dans les rayons et je me suis dit (Oui je me dis pleiiiiins de choses …), allez pourquoi pas !
Oui, tentons ! C’est tellement difficile d’y échapper sur la blogosphère. Alors ? Vais-je rejoindre mes petits camarades ? Vais-je être le vilain petit canard ? Hum, hum … Et bien, entre les deux. Mon avis n’est pas mitigé mais positif, n’empêche que quelques petits trucs m’ont un peu froissée. Point de départ du roman, vous le connaissez surement tous, une erreur d’adresse mail. Puis, s’engage un début de correspondance entre deux personnages aux répliques atypiques, s’installe un jeu de devinettes dans lequel, ni Emmi, ni Léo n’a vraiment envie de trouver les réponses. Le roman compte environ 350 pages, il n’est pas petit et, pourtant, il se lit en quelques heures. Heures souvent consécutives puisque le roman est sacrément difficile à lâcher. On a le droit à un ping-pong de mails, plus ou moins longs et on suit ça comme une conversation, on imagine les doigts taper derrière les écrans.
Un roman entièrement épistolaire, où les lettres cachetées laissent leur place à la technologie, c’était très risqué, d’autant plus pour moi, qui ne suis pas adepte du genre. J’avais peur de m’ennuyer mais en fait ça n’a presque pas été le cas. Presque parce que dans le dernier tiers du bouquin j’ai trouvé que ça s’essoufflait un peu mais rien de bien méchant. Sinon, des mails longs de plusieurs pages, plus profonds côtoient des mails d’à peine une ligne qui donnent le rythme au roman. C’est rempli de spontanéité et pétillant d’humanité ! Même si j’avoue avoir trouvé quelques répliques un peu légères, sans grand intérêt. Un coup c’est plein d’esprit et j’ai noté tout de même trois passages dans mes citations et un coup c’est creux. En plus, autant j’ai adooooré Leo, autant Emmi m’a vraiment agacé. Vouloir de la nouveauté dans un couple de plusieurs années, vouloir ressentir ce sentiment d’être entier et d’exister pour quelqu’un, je le comprends ! Mais alors ou, on ne s’implique pas autant que le fait Emmi sachant qu’on ne veut pas briser son mariage, bla, bla, bla ... ou, on va au bout de sa décision, c’est-à-dire, ici, finir avec Léo (ou du moins commencer …)
Il est vrai, qu’au bout d’un moment, on se lasse un peu de voir les personnages tergiverser autant, là où un simple fait a besoin de mille ans pour être dit, enfin, tapé. Et c’est surtout très frustrant parce que, au début, on y croit à cette rencontre ! Et puis après plus du tout … On comprend bien que l’auteur nous mène par le bout du nez mais que ça ne dépassera pas le virtuel. Et là, je me suis un peu dit, OK mais à quoi ça sert du coup ? C’est un peu du, « tout ça pour ça ». Et cette fin ! Mais quelle horreur, j’ai détesté Emmi à un point assez inimaginable. Surtout que si elle n’est pas prévisible, on se doute d’un coup du genre et on se dit, non, non, non c’est pas possible ! Ba oui, vous le savez, j’aime les Happy End moi ! J’avais envie de jeter ce malheureux bouquin par la fenêtre, mais, comme il vient de la médiathèque, je me suis retenu hein ! Et puis, du dixième étage j’aurais pu provoquer la mort d’un (gentil) voisin, ça aurait été teeeeellement dommage (Ou pas, hum …).
La suite est sortie le 6 Avril, elle s’intitule La septième vague. Est-ce que je la lirais ? Je crois que je vais demander à quelqu’un qui l’a lu de me spoiler pour savoir s’ils se rencontrent vraiment nos deux indécis. Et s’ils ne se rencontrent pas et ben je lirais pas ! Na ! Malgré ces points négatifs et une critique qui peut, faussement, faire croire que je n’ai pas aimé, j’ai passé un très bon moment mais je suis restée sur ma faim, ce que je déteste par-dessus tout.