Millenium, T.1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes - Stieg Larsson

Publié le par Mivava

Quatrième de couverture :
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Après avoir perdu un procès en diffamation, Mikael Blomkvist, brillant journaliste d'investigation, démissionne de la revue Millénium et ressasse son dépit. Il est contacté par un magnat de l'industrie qui lui confie une enquête vieille de quarante ans : sur l'île abritant l'imposante propriété familiale, sa nièce, Harriet Vanger, a naguère disparu, et il reste persuadé qu'elle a été assassinée.
Si ce n'est pas exactement le hasard qui réunit Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander, réchappée des services sociaux et génie de l'informatique, c'est une vraie chance, car la jeune femme va bien vite s'imposer comme le meilleur atout du journaliste pour élucider l'affaire.
L'intolérance, l'hypocrisie, la violence et le cynisme de notre monde contemporain - aux niveaux politique, économique, social, familial - sont les ressorts de ce polar addictif, au suspense insoutenable, qui a enthousiasmé des millions de lecteurs.



Mon avis :


On continue avec la vague polar : mais cette fois ci ce n'est pas n'importe lequel. Après avoir vu le film de Fincher (deux fois, oui quand on aime on ne compte pas) je n’avais qu’une envie : retrouver Lisbeth et Mikael. Je m’étais donc empressée d’ajouter ce pavé à ma PAL et finalement il y est resté pas mal de temps. Et puis il y a trois jours j’ai eu une pulsion Millenium et je me suis plongée dedans.

Autant dire que ce livre est particulièrement dangereux dans son genre, addictif comme peu le sont il expose le lecteur à un véritable péril : la fin brutale de sa socialisation ; ou : comment rester enfermé trois jours sous sa couette comme un ermite asocial (oui un ermite est par définition asocial, et alors ?) à un rythme de 300 pages par jour. Fatal je vous dis. Sachant en plus que j’avais vu le film et que je savais ce qu’il se passait donc le suspense aurait du en prendre un coup … et bien non. Lisbeth fait désormais partie de mon top 3 de toujours de mes personnages préférés. Elle est juste extraordinaire et je me suis vue je ne sais combien de fois en train de ricaner et glousser comme une sombre dinde à chacune de ses répliques. Elle est totalement paradoxale : d’une force phénoménale et d’une fragilité étonnante, reine des glaces impassible puis follement attirante et attachante. Il y a certes une grande différence avec le film, deux en fait mais j’y reviendrais après, là où Lisbeth apparait au bout de 20 minutes, elle se fait ici désirer et sa rencontre avec Mikael n’a lieu qu’au bout de 400 pages. C’est ce que je redoutais fortement, allié avec les sombres affaires économiques et politiques dans lesquelles j’avais peur que l’auteur s’embourbe, et moi avec, pendant d’interminables en pages. En fait, rien de tout ça. Certes il faut s’accrocher dans les détails économiques et patienter pour voir le duo à l’œuvre mais ça n’a pas du tout entamé mon enthousiasme j’ai accroché dés les premières pages et n’ait pu lâcher le roman. Pas de longueurs à déplorer pour ma page donc car le roman suit son propre rythme et qu’il faut simplement se laisser porter.

Je pense aussi qu’avoir vu le film avant m’a aidé à ne pas m’empêtrer dans les nombreux personnages de la famille Vanger. L’autre point de changement avec le film c’est le parti pris de l’auteur qui n’a pas tout à fait été repris par le réalisateur. Là où l’auteur a voulu représenter avec le personnage de Lisbeth et l’affaire de meurtres la violence dont sont victimes les femmes, Fincher a pas mal voire totalement occulté cette partie faisait perdre à l’histoire son aspect de dénonciation. Le parti pris est déjà visible dans le titre puis Les hommes qui n’aimaient pas les femmes est transformé en The Girl with the Dragon-Tatoo et effectivement le réalisateur se centre beaucoup plus sur le personnage de Lisbeth qui arrive plus tôt et bénéficie de quelques scènes qui ne figurent pas dans le roman. Dans le roman Millenium fait également  parti du côté dénonciateur autour duquel Larsson fait graviter son roman puisque le journal est décrit comme anti-capitaliste et s’attaquant à la bourse et aux « magnats de la finance » et on perd cette dimension dans le film. Cependant, même si le roman pourrait être amputable de quelques pages si on le mettait « à l’américaine » il comporte plus de 700 pages et est très riches puisque plusieurs intrigues s’y croisent, le réalisateur était donc obligé de favoriser ou occulter certains côté de l’histoire. Je redoutais énormément d’arriver à la dernière page car ce moment m’avait déchiré le cœur pendant le film (oui je suis un chamallow des fois), ça n’a pas raté et j’ai eu le même coup au cœur à la lecture de la dernière page.

J’ai donc plutôt adoré et j’aurais totalement envie de me jeter comme une hyène sur les deux autres tomes sauf que j’ai maintenant totalement peur d’être déçue … Je pense donc que je vais attendre un peu mais dans tous les cas, je ne me crois absolument pas capable de résister à la charmante Lisbeth et j’en veux encore des pages et des pages ! Apparemment, le deuxième tome sera bien ré-adapté sauce américaine avec Rooney Mara et Daniel Craig, pour mon plus grand plaisir, pas sur en revanche que Fincher soit au commande, malheureusement, et aucune date de sortie annoncée puisque le tournage n’a même pas commencé.

Publié dans Polars - Thrillers

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