Les nuits blanches du Chat botté - Jean-Christophe Duchon-Doris
Quatrième de couverture :
En octobre 1700, d'étranges crimes ensanglantent la région si paisible des Alpes provençales. A quelques jours d'intervalle, on a retrouvé le cadavre d'une jeune fille curieusement vêtue d'une cape rouge, puis un mari et sa femme étranglés dans leur lit, la bouche emplie de petits cailloux blancs, enfin un marchand et sa fillette eux aussi étranglés. L'enquête est confiée au procureur Guillaume de Lautaret. Jeune homme à l'esprit vif, aussi habile à tirer l'épée qu'à trousser les filles, il s'ennuie mortellement dans cette place forte où rien ne se passe et rêve d'une brillante carrière à Versailles. Non loin de là, Delphine d'Orbelet s'ennuie tout autant dans les salons du château de sa mère. L'affaire va passionner et rapprocher les deux jeunes gens. Ils ne pourront cependant comprendre le sens de ces meurtres sauvages sans la découverte faite par Delphine à la lecture des fameux Contes de ma mère l'Oye...
Mon avis :
Ce n’est maintenant plus un secret que j’adore voir les contes de fées revisités. J’aime les thrillers. J’aime les romans historiques. J’adore les thrillers historiques. Je continue ? Je vous refais le coup de la conclusion logique ou … ?
Ca fait un moment que ce roman me tentait et j’avais envie d’un roman assez court. Ma lecture de Ourson de la Comtesse de Ségur m’avait donné envie de me replonger dans les contes et j’étais d’humeur à frissonner donc ce roman correspondait tout à fait à mon humeur du moment. Je n’ai pas été déçue, sans être un très bon thriller, ce roman se laisse lire sans déplaisir. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire au début. J’avais du mal à m’attacher aux personnages et pas mal de pages ne faisaient pas avancer l’intrigue. Pourtant je savourais chaque passage contenant des références à ces contes de notre enfance et au fil des pages, je me suis attachée à Delphine et Guillaume et, du coup, je me suis sentie beaucoup plus concernée par l’histoire. Hormis quelques passages dont je ne voie toujours pas l’intérêt, j’ai trouvé que l’auteur avait bien exploité l’idée de départ. Les éléments des contes sont habilement mêlés à l’intrigue et le roman en lui-même suit un schéma qui peut rappeler celui utilisé dans ces histoires. La fin ne m’a pas complètement surprise puisque je m’y attendais quelques pages avant le coup de théâtre final mais je ne l’avais pas non plus vu venir à des kilomètres et le suspense est bien gardé. Je trouve que l’ambiance des contes de fées se marrie particulièrement bien à celle des thrillers, je ne saurai même pas vraiment expliquer pourquoi. Ca insuffle toujours une dimension particulière au roman, un côté naïf, enfantin qui trouvé bien sa place aux côté des faits cruels. Un contraste qui sait me charmer à chaque fois.
Un roman qui m’a plu malgré quelques bémols et j’adore décidément ce paradoxe thrillers-contes. Dans le même genre, et que j’avais tout de même préféré, il y a Les fables de sang de Arnaud Delalande qui nous entraine dans les fables de La Fontaine et Funérailles de Richard Montanari qui utilise, lui, les contes d’Andersen, deux excellents thrillers que je ne saurais que vous conseiller.