Les échappés de l’enfer, T.1 : Le vampire de Belgrade - Vuk Kovasevic
Quatrième de couverture :
Vous y croyez, aux vampires ? Non, probablement pas. Il y a encore quelques années, je pensais dur comme fer que ces saletés n'existaient pas. Jusqu'à ce que j'en croise un. Et puis un autre... Les rues de Belgrade, ravagées par la guerre, sont devenues le théâtre d'un nouveau combat. Une guerre souterraine, larvée. Un règlement de compte entre Echappés de l'Enfer. Mais les vampires ne sont pas invincibles : on m'a enseigné les méthodes radicales et je les applique. Ils sont immortels... mais j'ai tout mon temps. Parce que, comme le dit la chanson, " Crime is on my side "...
Mon avis :
Le vampire est à présent synonyme de Bit-Lit et j’avoue que … ça me fait un peu mal. C’est vrai que c’est un genre dont je ne suis pas spécialement fan hein, je suis plutôt du genre puriste. La tradition vampirique du folklore à la Stoker et rien d’autres alors ici, avouons-le, j’ai été franchement intriguée.
Intriguée, intriguée … vous le savez il ne m’en faut pas plus ! Ici, pas de bit-lit ! Du vampire à la Stoker ? On s’en rapproche … mais pas vraiment non plus. Ici, on est un peu à la croisée des genres. Autant le dire tout de suite, c’est assez spécial et ça ne plaira pas à tout le monde. Autant le dire tout de suite aussi, moi ça m’a plu ! Notre protagoniste, ce cher Vuk Kovasevic n’est pas des plus aimables. Je vous laisse deux trois minutes histoire que vous regardiez tranquillement à nouveau le nom de l’auteur … mais vous ne confondez pas. L’ami Vuk est l’auteur du livre lui-même (enfin …) et il ne fait pas dans la dentelle. Je ne dirais pas que ça tombe dans le trash parce que ce n’est pas le cas. Un peu de sang, quelque vulgarités par ci par là, on n’est pas chez les Bisounours mais ça reste assez gentillet, pas vraiment de gore. Vuk déjà pour le moins authentique va encore plus se distinguer des normaux en devenant un Van Helsing d’un autre genre … plutôt branché défouraillage que pieu à l’ancienne mais bon, les classiques font toujours leur effet.
Je vous laisse découvrir par vous-même la mythologie vampirique à la sauce Vuk, aucun intérêt que je vous dévoile tout. Disons juste que c’est assez décalé, ça a du caractère, le rock dans le sang (super jeu de mot …) et surtout … Ca change !! Ne s’attendons pas à une romance à deux sous, mélangée à du paranormal très peu crédible à fond les ballons. Le fantastique est certes là mais il parait vraiment très naturel. J’ai beaucoup aimé le ton du roman : cynique et désabusé, l’humour assez potache a malgré tout fait son effet sur moi. Le roman est à prendre au millième degré, en effet Vuk, un peu raciste, complètement homophobe peut être franchement agaçant mais, malgré tout, c’est un personnage atypique auquel, si on ne s’attache pas, on ne peut rester indifférent. J’ai trouvé les personnages secondaires très réussi aussi, bien que certains soit un peu manichéen. Drago m’a énormément plus, c’est sans hésitation le personnage que j’ai préféré. Son caractère, ses répliques, tout ça m’a beaucoup plu et franchement amusé.
Un roman qui, si ce n’est pas de la grande littérature, m’a offert un bon moment de plaisir et nous sort des désormais habituels romans de Bit-Lit. C’est le premier tome d’une série, bien partie pour être longue vu le rythme de parution. Pour l’instant, sept tomes parus mais, sachant que ça sort directement en poche … ça ne coute presque rien d’essayer … et ce n’est pas Vuk qui vous dira le contraire.