Le jeu de l'ombre - Sire Cédric

Publié le par Mivava

Quatrième de couverture :
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Mais que pouvait bien chercher Malko Swann Une overdose d'adrénaline, la sensation ultime, le sentiment de liberté ? Pourquoi roulait-il aussi vite en pleine nuit sur une route de campagne étroite et sinueuse jusqu'à faire une chute de trente mètres en bas du pont du Diable ? Atteint d'un traumatisme inexplicable, le musicien est désormais incapable d'entendre la musique. Mais il ne s'agit que du début de sa déchéance. Dans l'ombre, quelqu'un l'observe... quelqu'un qui veut jouer avec lui. Un jeu a goût de sang... Il s'engage alors dans un combat désespéré. L'art singulier du suspense de Sire Cédric, sa fascination du vertige et son plaisir manifeste à manipuler le lecteur donnent à ce roman une saveur particulière : l'envie de sympathiser, le temps d'un livre, avec ceux qui sont tombés dans l'obscurité du mal.


Mon avis :

Sire Cédric fait parti de mes auteurs préférés, vous savez ceux dont on achète le livre presque le jour même de sa sortie, systématiquement et sans même avoir besoin de lire le résumé. Je n’achète pourtant pas souvent de grand format mais je sais que son dernier roman va me plaire. J’ai cependant toujours peur d’être un peu déçue …

Difficile d’être toujours à la hauteur du précédent, sans lasser et user les ficelles … autant ne pas faire planer le doute, Sire Cédric est bien plus doué pour le suspense que moi et j’ai beaucoup apprécié cette lecture. Aucune déception à l’horizon donc puisque j’ai été totalement emportée. Le terme de page turner n’est même plus adapté pour cet auteur, c’est au-delà de ça. Le roman y est passé en une soirée, je n’ai fait qu’une pause, c’est impossible à lâcher. L’auteur a ce don de conteur qui emporte totalement le lecteur, il peut nous faire passer dans tous les détours qu’il veut et l’on suit, haletant, les yeux fermés. Il utilise encore une fois une légende urbaine à laquelle il appuie son intrigue, nous plongeant dans un onirique cauchemardesque savamment dosé. Ce roman est en plus un peu différent des autres, c’était un risque, mais la recette fonctionne parfaitement. Tout d’abord, c’est un retour en arrière puisque Vauvert n’a pas encore rencontré Eva Svärta, j’aime totalement Eva donc j’avais un peu peur que sa présence manque et il n’en est rien puisque finalement l’auteur jongle parfaitement avec son intrigue et l’attachant Vauvert. De plus, si l’auteur reste fidèle à son univers, le thriller est de facture un peu plus « classique ». Le fantastique s’immisce plus tard dans l’intrigue et est plus subtil. Le réel se confond plus que jamais avec le rêve ou, plutôt ici, le plus noir des cauchemars.

L’auteur a une plume que j’aime beaucoup car il sait allier la totale fluidité nécessaire au thriller haletant avec un soupçon poétique, un peu magique qui s’insinue entre les descriptions macabres ou écœurantes. Le roman a d’ailleurs sa dose de détails sordides mais il est un peu moins corsé que les précédents. Un peu moins gore oui, mais non moins sombre ! Je ne suis pas sensible dans mes lectures et il est extrêmement rare qu’un passage me soulève le cœur ou me fasse réellement frissonner et cet auteur y arrive à chaque fois. Je suis un peu dithyrambique mais je suis toujours surprise par cette capacité à être emporté dans l’histoire, à totalement oublier qu’on lit, ne plus se sentir tourner les pages et se « réveiller » de la transe plusieurs heures et plusieurs centaines de pages plus tard. J’ai aussi beaucoup apprécié que l’auteur nous fasse partager sa passion de la musique puisqu’elle est ici partie intégrante de la trame et j’ai trouvé que ça apportait un plus original en plus de nous rapprocher un peu de l’auteur. L’intrigue est très bien montée, c’est diaboliquement orchestré (c’est le cas de le dire) et même si j’ai senti que j’avais deviné avant que l’auteur sème les indices, il réussit toujours à retourner nos convictions si bien que l’on ne peut jamais être sur de notre piste avant le dénouement final, toujours surprenant. On fait la course poursuite finale en apnée et on ressort … un peu sonné.

Encore une fois une franche réussite ce qui, en revanche, ne m’a pas surprise. Les certitudes sont bousculées et on ne peut s’empêcher de se prendre au jeu … J’ai Le premier sang dans ma PAL, acheté à sa sortie au salon du livre de l’an dernier et, cette fois-ci, nous devrions retrouver Eva, ce qui m’enchante totalement. Et, on ne se refait pas, je serais surement présente au SDL en mars prochain si l’auteur sort encore un nouveau livre … un petit rituel qui me va bien. (Petit plus, il parait en poche le 12 Septembre, vous n’avez plus aucune excuse...)

Publié dans Polars - Thrillers

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B
<br /> J'avoue que mon préféré de l'auteur reste pour le moment De Fièvre et de Sang. Le Jeu de L'Ombre je l'ai trouvé un peu trop linéaire et la fin sans surprise. En tout cas content qu'il t'ait plu.<br />
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M
<br /> <br /> Ahah c'est le plus "gore" de tous, j'avais beaucoup aimé mais encore préféré L'enfant des cimetières. C'est vrai qu'il est différent et je suis d'accord avec toi sur le côté linéaire, pour la fin<br /> j'ai deviné mais très tardivement quand même je pense, juste avant que les vrais indices soient lancés, je suis facile à berner  Merci d'être passé !<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> je vais découvrir cet auteur avec " de fievre et de sang"<br />
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M
<br /> <br /> Je te souhaite une très bonne lecture alors ! Ne le lis pas la nuit, le prologue donne déjà bien le ton <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Je n'ai pas encore découvert cet auteur mais j'ai très envie ! Ces livres ont l'air vraiment géniaux !<br />
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M
<br /> <br /> Oh oui ! Il faut à tout prix que tu essayes ! J'avoue avoir un gros parti pris mais ses polar sont tout simplement géniaux ! <br /> <br /> <br /> <br />