Le Horla - Guy de Maupassant
Quatrième de couverture :
Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, en Normandie, lorsque d'étranges phénomènes commencent à se produire. C'est la carafe d'eau sur sa table de nuit qui est bue, des objets qui disparaissent ou se brisent, une fleur cueillie par une main invisible... Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu'un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrit de ses provisions. Pire encore, cet être, qu'il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant... S'il quitte sa maison, ce pouvoir disparaît ; mais bientôt, il ne peut plus sortir de chez lui, il est prisonnier. D'où vient cet esprit ? Du Horla ou de l'homme, l'un des deux doit périr.
Le Horla comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu'il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l'angoisse, la hantise du suicide, la peur de l'invisible.
Mon avis :
Guy de Maupassant est sûrement l’un de mes auteurs français du XIXe siècle préféré. Même s’il n’a pas écrit beaucoup de romans, la plupart de ses nouvelles sont très belles et surtout très modernes malgré les deux siècles qui nous séparent de ses écrits. Et pourtant je n’avais toujours pas lu Le Horla, c’est chose faite.
Maupassant s’illustre ici dans le genre fantastique et nous entraîne dans la France du XIXe grâce à ses magnifiques portraits de Rouen et du Mont Saint-Michel. Les descriptions écrites dans un français délicat ne sont jamais de trop et c’est ici la force de Maupassant : nous rendre une atmosphère qui nous happe dés les premières lignes. Nous suivons notre narrateur plonger dans les méandres de la démence et la narration en journal intime avec des évènements racontés parfois de manière assez brute, ne rend que mieux la montée de la terreur dans laquelle s’inscrit le protagoniste.
Une novella agréable à lire et écrite dans une belle langue pour mieux découvrir le fantastique français.