La mouche du coche - Donald Westlake
Quatrième de couverture :
Aloysius Eugène Engel est entré dans la mafia pour suivre les traces de son père et en révolte contre sa mère qui voulait lui faire faire des études. Par accident, il est devenu le bras droit du caïd Nick Rovito. Ce qui implique des besognes souvent terre à terre, comme porter le cercueil d'un collègue nommé Charlie. Mais la journée n'est pas finie que Nick ordonne à Aloysius d'aller déterrer Charlie. En effet, ce dernier a été enseveli avec sa veste bleue, dont les coutures regorgent... d'héroïne ! Violer un cimetière en pleine nuit n'est pas une partie de plaisir. D'autant plus que le cercueil est vide et que le cadavre s'est envolé...
Mon avis :
Je finis toujours par me replonger dans l’œuvre de Westlake. Ici, j’avais envie d’un roman plutôt court et celui-ci trônait sur mon bureau. C’est donc le quatrième roman de Donald Westlake que j’ai le plaisir de lire. Après Aztèques dansants, Mauvaises nouvelles et Histoire d’os, La mouche du coche est dans la place ! (Soit dit en passant je n’ai toujours pas compris le titre …).
Dans ce roman, on ne retrouve pas notre Dortmunder préféré et il m’a vraiment manqué. Engel est certes sympathique mais possède beaucoup moins de charisme que le personnage de Dortmunder. Du fait de l’absence de Dortmunder, on perd aussi les gags qui font les si bons Westlake, ces quiproquos, situations retournées et ironie en toutes situations qui nous font d’habitude des scènes de drôlerie mémorable sont plutôt effacés de ce roman. Je me suis esclaffée à plusieurs reprises mais Engel n’étant pas spécialement maladroit ou malchanceux, le potentiel comique s’en retrouve sacrément diminué. Néanmoins, l’humour de Westlake est toujours là et fait mouche comme toujours. Je salue, comme à chaque fois, cette imagination qui n’appartient qu’à lui. On se retrouve ici chez les mafieux et notre pauvre Engel se retrouve avec un coup monté contre lui. J’ai aimé le contraste entre les mafieux sans détails avec lesquels évolue Engel et sa mère, un peu trop maman-poule à son goût. Margo Kane est aussi un personnage très intéressant et la trame du roman est bien trouvée, on ne devine pas le dénouement et la fin reste un peu en suspend. Certaines scènes sont toujours aussi bien trouvées et délectables pour le lecteur.
C’est donc un Westlake que j’ai trouvé un peu moins bon que d’habitude mais ça ne m’empêchera pas de continuer à lire cet auteur avec d’autres de ces ouvrages. Pour le prochain, je referais un tour avec mon bon ami Dortmunder.