L'oeil du destin, T.1 : Les sorcières de Spence de Libba Bray
Quatrième de couverture :
Qu'est-ce qui te fait peur ? Qu'est-ce qui fait se dresser les poils de tes bras, transpirer la paume de tes mains, qu'est-ce qui emprisonne ton souffle dans ta poitrine comme un animal sauvage ? Est-ce l'obscurité ? la mémoire furtive d'une histoire du soir, de fantômes, de lutins et de sorcières se cachant dans l'ombre ? Est-ce la façon dont le vent se lève avant une tempête ? Ou est-ce quelque chose de plus profond, quelque chose de plus effrayant, un monstre très loin ? Si tu veux bien écouter, je vais te raconter une histoire. Je vais te raconter l'histoire de comment nous nous sommes retrouvés dans un royaume où les rêves se forment, où la destinée est choisie, où la magie est aussi réelle que tes empreintes dans la neige. Je vais te raconter comment nous avons ouvert la boîte de Pandore, goûté la liberté, entaché nos âmes par le choix et le sang, et déchaîné une telle horreur sur le monde qu'elle a détruit son ordre le plus cher.
Ces pages sont une confession de tout ce qui a conduit à cette aube grise et froide. Ce qui va arriver désormais, je ne peux le dire.
Mon avis :
Une quatrième de couverture intrigante, en s’engageant dans le roman on sait seulement que l’on plonge dans le premier tome d’une trilogie jeunesse aux airs bien sombres. Ainsi, on découvre l’histoire au fur et à mesure, au rythme de la plume de l’auteur avec ce qu’elle veut bien nous révéler.
Les premières pages nous entraînent en Inde, pays aux senteurs, aux saveurs colorées à la toute fin du XIXème siècle, on s’imprègne vite de cette ambiance trop chargée. Simplement cette ambiance ne dure que le temps de deux chapitres car l’auteur nous emmène ensuite en Angleterre, où s’impose une ambiance venteuse, lugubre, autant dire que la cassure est nette. Je n’en révèlerai pas plus sur l’histoire car j’ai aimé la découvrir par moi-même, sans m’attendre à rien de précis, juste en me laissant porter. L’écriture de l’auteur est agréable, fluide et prend des reflets poétique dans le monde magique dans lequel on s’immerge petit à petit. Cependant, je n’ai pas été complètement happée par ce roman. J’ai trouvé que l’intrigue comportait quelques longueurs, on a parfois l’impression que l’auteur piétine et attends de savoir où elle va aller ce qui fait dans certaines parties mon intérêt s’est essoufflé. J’ai également eu un peu de mal avec les personnages, je n’ai pas ressenti un réel attachement pour eux car elles me ont vite apparues comme quatre ados capricieuses, sans réel sens des priorités. J’ai aimé l’histoire en elle-même et ses rebondissements mais elle manquait à mon goût d’un peu plus de mystère. J’aurais aimé que le contraste entre le bien et le mal soir plus accentué, plus défini. Le but n’étant pas de tomber dans les stéréotypes tout noir ou tout blanc mais de renforcer l’ambiance autant dans le pensionnat où je n’ai pas trouvé l’ambiance assez sombre malgré les efforts de l’auteur que dans le monde « parallèle » peut-être pas assez réel à mon goût car l’auteur ne prend pas le temps de monter un décor qui marque.
J’en attendais peut-être trop, c’est pour ça que j’ai eu l’impression que certains passages étaient fades. Ceci dit, le roman se lit sans déplaisir malgré un petit manque de suspense et de mystères, ça reste une bonne lecture. N’oublions pas que cd n’est qu’un premier tome, j’espère que le deuxième tome, si il sort un jour, aura une ambiance plus définie.